Description

Le Lynx boréal ou Lynx d’Eurasie présente une petite tête arrondie portant des favoris (long poil le long de la face) et des grandes oreilles pourvues de pinceaux de poils noirs. Le Lynx possède une queue courte se finissant par un manchon noir, et les tâches sont plus visibles au niveau des membres que sur le corps de l’animal. D’une hauteur au garot de 60 à 75cm, il peut peser entre 18 et 25 kg en moyenne.

Il est présent au sein de toute l’Eurasie. Le noyau principal de la population française est au sein du massif du Jura. La population ancestrale présente en Alsace a disparue à la fin du 17ème siècle. De 1983 à 1993 un programme de réintroduction a vu le jour, et 21 Lynx ont été réintroduit au cours de ces années dans le versant alsacien du massif vosgien. La moitié de ces individus ont été tué illégalement, et seuls 10 d’entre eux ont survécu et fondé la petite population actuelle présente au sein du massif vosgien. Le félin occupe actuellement les Vosges méridional, le Jura alsacien et plus sporadiquement les Vosges du Nord.

Le Lynx apprécie les vastes massifs forestiers où il peut chasser et trouver refuge. Il fréquente régulièrement les milieux abrupts et rocheux des Vosges, et apprécie chasser le long de lisières. Il capture la plupart du temps des ongulés de taille moyenne, tel que des chevreuils européens, des chamois. Il peut cependant aussi consommer des jeunes cerfs, sangliers, des rongeurs et petits mammifères.

L’aire occupée par chaque individu varie selon les sexes (le mâle a un plus grand domaine, souvent recouvrant celui de plusieurs femelles). Cette espèce territorial possède des domaines vitaux de 100 à plus de 450km², ce qui conduit à une densité de population naturellement faible. Dans le massif des Vosges, une diminution de la superficie occupée régulièrement a été détecté depuis 2004. Une diminution d’indices collectés confirme cette tendance et différents facteurs sont à prendre en compte: un faible effectif d’animaux fondateur de cette population, l’isolement géographique du massif, via les axes routiers et ferroviaires, limite les échanges avec les populations jurassiennes. De plus, s’y rajoute la mortalité liée à l’action directe ou indirecte de l’Homme (braconnage, intoxication, collisions…).