PNA, PRA : c’est quoi ?

Les plans d’actions visent à définir les actions nécessaires à la conservation et à la restauration des espèces les plus menacées

PNA

Les plans nationaux d’actions sont des documents d’orientation non opposables visant à définir les actions nécessaires à la conservation et à la restauration des espèces les plus menacées afin de s’assurer de leur bon état de conservation. Ils répondent ainsi aux exigences des directives européennes dites « Oiseaux » (79/409/CEE du 2 avril 1979) et « Habitat, Faune, Flore » (92/43/CE du 21 mai 1992) qui engagent au maintien et/ou à la restauration des espèces d’intérêt communautaire dans un bon état de conservation.

Cet outil de protection de la biodiversité, mis en œuvre depuis une quinzaine d’année et renforcé à la suite du Grenelle Environnement, est basé sur 3 axes : la connaissance, la conservation et la sensibilisation. Ainsi, ils visent à organiser un suivi cohérent des populations de l’espèce ou des espèces concernées, à mettre en œuvre des actions coordonnées favorables à la restauration de ces espèces ou de leurs habitats, à informer les acteurs concernés et le public et à faciliter l’intégration de la protection des espèces dans les activités humaines et dans les politiques publiques.

Chaque plan est construit en trois parties. La première fait la synthèse des acquis sur le sujet (biologie et écologie propres à l’espèce, causes du déclin et actions déjà conduites) tandis que la deuxième partie décrit les besoins et enjeux de la conservation de l’espèce et la définition d’une stratégie à long terme. Enfin, la troisième partie précise les objectifs à atteindre, les actions de conservation à mener et les modalités organisationnelles de l’application du plan. Un plan national d’action est habituellement mis en œuvre pour une durée de 5 ans.

Pour en savoir plus : rendez-vous sur le site de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel.

PRA

Lorsque les régions possèdent de forts enjeux de conservation pour les espèces dotées d’un PNA, une déclinaison régionale des plans est faite.

Pour la mise en œuvre des PRA, la DREAL s’appuie, par délégation, sur un animateur du PRA qui est chargé de la promotion du plan régional auprès des partenaires et de la coordination des actions sous l’égide d’un Comité de Suivi du PRA. À titre d’exemple, le GEPMA a été désigné animateur du PRA chiroptères en décembre 2014.

De plus, le GEPMA participe à d’autres PRA, tel que celui sur le Castor d’Eurasie ou le Grand hamster.

 

16 plans nationaux d’actions concernent pour l’instant l’Alsace, avec des espèces ou groupes d’espèces.

 

 

Le Plan Régional d’Action pour le Castor d’Eurasie

Présentation

Le projet  Castor GEML-GEPMA-Renard s’inscrit dans la perspective de la mise en place d’un Plan Régional d’Action (PRA) « Vivre avec le Castor ». Ce PRA Castor, premier créé au niveau national, initialement pensé pour l’ancienne Région Lorraine, est étendu à la Région Grand Est. Le Groupe d’Étude des Mammifères de Lorraine (GEML),  le Regroupement des Naturalistes Ardennais (RENARD) et le GEPMA mettent donc en œuvre diverses actions sur le Castor, sous réserve des financements alloués au Plan. Le PRA a débuté en 2018 et les actions s’étendent sur 10 ans.

 

Le suivi des populations

Depuis 2018, le GEPMA organise des prospections collectives afin de relever au GPS les indices de castors le long des berges. En 2018 et 2019, une dixaine de prospections collectives ont eu lieu, en plus des prospections individuelles effectuées par des bénévoles aguerris!

Nous vous invitons à participer à nos prospections conviviales pour découvrir les indices de présence de l’espèce le long de nos cours d’eau !

Vous retrouverez notre protocole de codage des indices de présence du castor ici!

 

 

 

 

 

Le Plan National d’Actions pour la Loutre d’Europe

Présentation

Suite aux sollicitations du Groupe Loutre de la SFEPM auprès du Ministère de l’Ecologie, la Loutre d’Europe a pu bénéficier elle aussi d’un plan d’actions. Ainsi, le Plan National d’Actions en faveur de la Loutre d’Europe a été rédigé en 2009 par la SFEPM. Sa mise en œuvre, programmée sur la période 2010-2015, est également animée à l’échelle nationale par la SFEPM.

Le plan d’actions débute par un état des lieux présentant l’espèce, son statut de conservation, les problématiques auxquelles elle est confrontée, les actions menées et les structures impliquées. Ensuite, une stratégie de conservation sur 5 ans est présentée sous forme de fiches actions ; celles-ci sont réparties dans trois catégories : étude, protection et communication.

Les principaux enjeux du PNA Loutre d’Europe

  • la consolidation du réseau d’acteurs français et le développement des coopérations pour un meilleur suivi et une meilleure protection de la Loutre.
  • la meilleure diffusion de la connaissance sur l’espèce et sur les problématiques liées à sa conservation.
  • la mise en œuvre d’actions de conservation dont les buts principaux seront de réduire la mortalité d’origine anthropique, protéger et restaurer l’habitat de la Loutre, améliorer la disponibilité des ressources alimentaires dans le milieu naturel.
  • l’amélioration des conditions de cohabitation entre la Loutre et l’aquaculture.

L’objectif à long terme est le retour de la Loutre sur son ancienne aire de répartition et cela dans les meilleures conditions possibles de cohabitation avec les activités humaines.

Si vous souhaitez en savoir plus, nous vous invitons à consulter le site très complet de la SFEPM, rubrique Loutre.

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Sécurisation d’un ancien fort militaire

Le mercredi 19 octobre 2016, le GEPMA a eu l’honneur de recevoir une aide financière de 15 000 € de la part de la Fondation du Patrimoine dans le cadre des travaux de sécurisation et de protection d’un fort militaire datant de la 1ère guerre mondiale, dans le secteur du Petit Ballon.

Ce site est l’un des plus importants de la région pour l’hibernation des chauves-souris (6ème cavité alsacienne connue en termes d’effectifs) et accueille entre 7 et 10 espèces différentes chaque hiver, que le GEPMA suit annuellement depuis de nombreuses années.

Afin de sécuriser ce site (arrêté municipal interdisant l’accès du site au public du 11/09/2007) et de préserver la quiétude nécessaire aux chauves-souris, des grilles ont été installées par la CPEPESC Lorraine durant l’été 2016 afin de remplacer celles installées en 2009, qui avaient malheureusement fait l’objet d’actes de vandalisme. Cette action constitue une des opérations identifiées dans le cadre du document d’objectifs Natura 2000 du site des « Hautes-Vosges », animé par le Parc naturel régional des Ballons des Vosges, et figure également aux actions du plan régional d’actions chiroptères pour l’Alsace, animé par le GEPMA.

Ce projet a été pu être réalisé grâce aux soutiens financiers de la Fondation du Patrimoine, de la DREAL Alsace (crédits accordés dans le cadre du plan régional d’actions en faveur des chiroptères), du Parc naturel régional des Ballons des Vosges (crédits Natura 2000) et des fonds propres du GEPMA. La collaboration et l’implication de la Mairie de Wasserbourg, de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage ainsi que la famille Barb de la ferme auberge du Strohberg ont également été déterminantes dans la réussite de ce projet.

Nous remercions vivement tous les partenaires techniques et financiers qui ont pris part à ce projet et espérons que les chiroptères de ce site pourront passer l’hiver en toute sérénité !

Remise officielle de la subvention accordée au GEPMA par la Fondation du Patrimoine © P. Wick, Fondation du Patrimoine

De gauche à droite : Régis Hein (ONCFS), Bernard Florence (Maire d’Hohrod, Président du comité de pilotage Natura 2000 du site des « Hautes Vosges »), Pierre Wick (Fondation du Patrimoine), Christelle Brand (Présidente du GEPMA), Rémi Hava (Brigades Vertes) et Gilbert Ruhlmann (Maire de Wasserbourg).

 

Une des grilles installées par la CPEPESC Lorraine © P. Wick, Fondation du Patrimoine

 

Grand Murin en hibernation © C. Brand, GEPMA